Holà Chicos !
Como andan ?
Nous, on a eu pas mal d’aventures ces derniers jours au Chili ! Pourquoi à chaque fois qu’on est dans ce pays, il faut qu’il nous arrive des trucs de fous ? ^^
Bon, comme d’habitude, on s’en est tirés, c’est le principal !
Donc… Lundi 27 mai, nous avons traversé la frontière chilienne en disant au revoir à Villa Pehuenia. L’idée de base était d’aller à Temuco, une grande ville à une 100aine de km, d’y rester une nuit puis de partir pour Los Angeles (Chili !). De là, on aurait encore dormi une nuit avant de retraverser la frontière argentine par le col du volcan Copahue.
Seulement, ce jour là, il pleuvait, et quand nous avons passé la douane chilienne, le douanier nous a averti qu’avec cette météo, le passage qu’on comptait prendre pour retourner en Argentine serait sans doute fermé. Joie.
Étonnement, la route chilienne qui menait à Temuco était en très bon état. Incroyable, non ?
On a assez vite compris pourquoi lorsqu’on a vu plein de panneaux au bord de la route indiquant « danger d’éruption volcanique, voie d’évacuation de véhicules». Conclusion, quand les routes sont bonnes au Chili, c’est qu’il y a un volcan actif pas loin !
Et pour sûr, le volcan en question est le Llaima (celui dont on voyait les deux pointes l’autre jour, sur la route en direction de Villa Pehuenia), l’un des volcans les plus actifs au monde ! Mais bien entendu, on a rien vu du tout, parce que comme d’habitude au Chili, il pleuvait ! ^^ C’est vraiment trop saoulant, parce que chaque fois qu’il y a quelque chose de super belles à voir au Chili, ben au final on voit rien à cause du sale temps…!
On a longé ce volcan jusqu’à Temuco, sans jamais le voir, mais en se disant tout du long
« Ca pourrait être drôle qu’il y ait une éruption, non ?! » ^^
En arrivant à Temuco, on a fait tout ce qu’on devait faire en à peu près deux heures. C’est à dire faire le tour des maisons de change, aller à la banque, retirer de l’argent en pesos chiliens et aller les changer en pesos argentins à l’endroit le plus avantageux…
On a été super efficaces, du coup, il nous restait un bon bout de la journée à meubler.
Dans notre optique de gagner du temps afin d’arriver jusqu’à Atacama, on a décidé de continuer notre route au lieu de traîner toute l’après-midi et de dormir ici, et comme le douanier nous avait dit qu’il y avait de fortes chances que le col du Copahue soit fermé à cause de la neige, on a décidé de changer nos plans…
Au lieu de monter jusqu’à Los Angeles, d’y dormir, puis de retourner en Argentine par le Copahue, on a décidé de raccourcir au maximum notre séjour au Chili, et du coup, on est parti au nord-est afin de retourner vers la frontière, en faisant le tour du volcan Llaima. Comme ça, on pourrait peut-être quand même l’apercevoir…
On a donc repris la route, avec comme prochaine étape Curacautin.
En quittant Temuco, on a eu quelques 10aines de kilomètres d’autoroute ! Voilà un sacré bout de temps qu’on n’en avait pas vu, depuis notre départ de Buenos Aires, mais bon, ça ne nous manquait pas spécialement, parce qu’à vrai dire, autoroute ou pas, on roule tous les jours à plus de 120 km/h ! ^^
On est arrivés à Curacautin en milieu d’après-midi, et comme la ville était un peu glauque et qu’il n’y avait absolument rien à faire, on a décidé de continuer notre route en direction de la frontière. Ainsi, non seulement on se rapprochait de la frontière, mais en plus, on diminuait notre temps de trajet du lendemain qui, depuis Curacautin, était de 5h30-6h pour atteindre Chos Malal…
On est donc repartis avec comme nouvel objectif le petit village de Lonquimay, une petite ville de montagne proche de notre nouveau point de passage de la frontière argentine, environ 100km plus au sud que prévu.
Pour arriver à Lonquimay, on a dû prendre une petite route qui grimpait dans les montagnes. Seulement, on ne pensait pas qu’elle grimperait autant…! On a fini par atteindre les 1’500 mètres d’altitude, synonyme de la limite de la neige, sans chaînes et – à voir comme on glissait – avec des pneus d’été ! Super !
(La neige n’étant quasiment qu’en montagne, et tout les gens y vivant aillant des 4×4, ils n’ont pas vraiment l’air de changer leurs pneus ici).
En plus, pas moyen de faire demi-tour parce que si on s’arrêtait, on ne repartait pas ! Heureusement, notre voiture est prête à tout ! On a pas mal glissé, on a vraiment cru qu’on allait rester bloqués ici, mais après quelques minutes de montée, on a enfin atteint le col, et on a entamé avec soulagement la descente. Bien qu’encore bien enneigée, elle fut beaucoup plus tranquille…
Au final, on s’en est sorti. On est redescendus au dessous de la limite de neige avec un grand soulagement et un nouvel objectif prioritaire: acheter des chaînes au plus vite !
N’empêche qu’on quand même eu un peu peur de rester bloqués là haut ! ^^
Malgré ça, on a fini par atteindre Lonquimay, qui se trouvait pas très loin en dessous de la limite de neige. Du coup, on s’est dis que si on voulait pouvoir repartir le lendemain, on avait meilleur temps de continuer et d’aller s’arrêter un peu plus loin, histoire que la neige ne nous embête pas s’il en tombait pendant la nuit…
On a donc continué notre route de plus en plus longue jusqu’à Liucara, petit village à la frontière côté Chili, à environ 13km de la douane argentine. On a hésité un moment à traverser la frontière pour aller dormir en Argentine, mais finalement on en avait un peu marre de conduire, donc on a décidé de s’arrêter là et on a trouvé un petit dortoir où se poser… On n’aurait pas dû ! ^^
Le soir, on a regardé les nouvelles chiliennes avec les gens de « l’hôtel », et devinez ce qu’on lit en gros titre à l’écran ?
« Alerte rouge éruption sur le volcan Copahue ! Plus de 2 milles personnes évacuées sur un rayon de 25km ! »
On s’est regardés et on s’est dit qu’on avait finalement sacrément bien fait de ne pas continuer jusqu’à Los Angeles ! Si on était restés sur nos plans de base et qu’on était passés par le Copahue, on aurait été pris dans l’évacuation et on aurait du refaire tout le chemin en arrière ! En bref, on y aurait perdu au moins 2 jours…!
Bon, Benoît était quand même un peu déçu, parce qu’il aurait aimé l’aventure et aurait adoré prendre des photos du volcan qui fume ! Mais bon, faut être lucide : mieux vaut être à 100km d’un volcan en éruption qu’à 25km ! XD
De toute façon, l’aventure, on y a quand-même eu droit, parce que le lendemain quand on s’est réveillés, il avait neigé 5cm sur Liucara ! Ô joie, Ô bonheur ! Nous qui avions tout fait pour éviter la neige… Surtout que Liucara à beau être le village-poste-frontière côté Chili, pour passer en Argentine, c’est un vrai col qu’il faut franchir… Et s’il a neigé 5cm en bas, je vous laisse imaginer ce qu’il doit y avoir en haut…
Enfin bon, malgré la neige, on voyait plein de camions passer la douane alors on s’est dit que s’ils pouvaient passer, nous aussi, et qu’au pire, on essayerait de rester dans leurs traces pour passer le col… ^^
En faisant les papiers pour passer en Argentine, le douanier nous a demandé si on avait des chaînes, puis voyant qu’on en avait pas nous a indiqué un endroit où en acheter.
Sauf que dans le petit magasin de la ville qu’il nous avait indiqué, ils n’avaient pas notre modèle… Ils ont quand même essayé de nous en vendre un autre modèle qui avait l’air pire galère à monter et pour le prix exorbitant de 48’000 pesos chiliens, ce qui donne environ 120CHF !
Comme on ne voulait pas se faire avoir, on a refusé et on a essayé de monter à la frontière quand-même parce que les conditions météo semblaient s’améliorer (le soleil pointait son nez), mais on s’est fait refouler parce que dans des conditions comme celles-ci, il est, pour des raisons de sécurité, obligatoire d’avoir des chaînes dans la voiture pour pouvoir traverser la frontière. En gros, tu dois les avoir mais c’est même pas dit que tu en aie vraiment besoin…!
Bref, du coup, on a dû redescendre à Liucara et on était bien emmerdés: soit on ne passait pas aujourd’hui et on attendait de meilleures conditions, ce qui pouvait prendre longtemps, soit on se ruinait pour des chaînes qui ne marcheraient sans doute pas, soit on retournait en acheter à Temuco, ce qui nous faisait refaire tout le chemin en arrière… Disons très simplement qu’il n’y avait pas de bonne solution…
Heureusement pour nous, chaque fois qu’on a des ennuis, on a une chance folle, et cette fois ne fit pas exception ! En retournant au Chili, on a expliqué à un douanier qu’on ne pouvait pas passer parce qu’on avait pas de chaînes, et on lui a expliqué problème… Et là, il nous a dit genre « Ah, mais j’ai un collègue qui a récemment changé de voiture et qui vend des chaînes à votre taille de pneus ! »
Bien content, on est allés le voir… Évidemment, on imaginait qu’il allait nous les revendre très cher et que ça ne résoudrait qu’à moitié le problème, mais non ! C’était des chaînes presque neuves, très faciles à mettre, de la bonne taille, et il nous les vendait pour 20’000 pesos (soit 45CHF). Du coup, on a sauté sur l’occasion, on a bien remercié les douaniers, et on a enfin pu franchir les 13km de la frontière !
Un peu plus loin, un douanier nous a arrêté pour vérifier si on avait des chaînes et nous demander de les mettre, ce qu’on a fait…
Mais bon, franchement, c’était pas très utile, en tout cas pas nécessaire… Comparé au col qu’on avait franchi la veille sans les chaînes, il n’y avait pas de neige… Niveau glisse, elles n’ont servi à rien, leur seul effet a été de nous ralentir encore plus, parce qu’avec des chaînes, c’est 40km/h maximum…! Mais bon, au moins on a les chaînes pour l’hiver maintenant ! Objectif prioritaire atteint ! ^^
On a enlevé les chaînes juste avant la douane argentine, où nous avons encore dû attendre au moins 30 minutes… Après ça, on descendu de même pas 200 mètres de dénivelé et il n’y avait plus de neige du tout, on était revenus au désert jaune ! Le changement était juste impressionnant ! Il n’y a pas beaucoup de neige, puis moins, puis plus du tout, non, il y a plein de neige et puis POUF, tout à coup, il n’y en a plus ! ^^ On peut clairement distinguer la limite de neige sur les montagnes !
Il nous aura fallu 4h pour parcourir 13km, mais on a quand même fini par arriver à Chos Malal. Là, on a tourné un moment pour trouver un hôtel, puis on s’est installés.
Après ce genre d’aventures (passer proche d’un volcan en éruption, passer à deux doigts de rester bloquer dans la neige, et se faire refouler à la frontière), ça fait du bien de se dire que demain on va aller dans des bains thermaux !
Gros bisous,
Ben et Cha’
2 Responses to Aventures au Chili 2: Le retour !